Lyon, le 21 juillet 2003.


Chère Madame,


A l'ouverture, sans doute avez-vous esquissé un sourire narquois, à moins que vous ne soyez partie d'un grand éclat de rire… Que diable, la revue que l'on vous avait fait miroiter un an auparavant repointe son nez sous vos yeux médusés ! Nous ne saurions, il est vrai, multiplier assez les excuses…


Toutefois, vous prendrez, à la lecture du 1er édito, connaissance de certains événements qui ont motivé cet incident : d'abord, les dissensions internes au groupe, à propos de l'attitude à adopter aux élections, ou à propos de l'engagement inégal de ses membres ; ensuite, la mort d'un des principaux collaborateurs, Richard Grudzinski, qui a plongé le " noyau dur " dans une certaine affliction. Autant de faits indépendants de notre volonté qui ont aggravé la désorganisation endémique de notre petit collectif.


Ce numéro, comme il l'est expliqué, est par ailleurs un numéro d'adieu à Spartacus, que nous enterrons en même temps que Richard. Nous avons en effet tiré les leçons de cette brève expérience, et souhaitons redémarrer sur de nouvelles et solides bases. Une nouvelle revue sera lancée, probablement à la fin de l'automne, sur des bases exigeant la rigueur pour la pertinence et la pertinence pour l'efficacité. Nous nous orienterons a priori sur une revue thématique, consacrée à des analyses réfléchies, fruits de moult heures de travail, dans le souci constant de conceptualiser et vulgariser la critique sociale.


Ainsi, toutes les contributions, loin du Courrier International de l'anarchie que nous avons pu être, seront exclusivement nôtres et manifesteront l'existence d'un groupe de réflexion et de travail fonctionnant de manière régulière et sérieuse. Il est ainsi probable que notre 1er numéro soit consacré au trotskisme, puisque certains d'entre nous sont engagés dans la création d'un site dédié à ce thème et rassemblant textes théoriques, histoire du et des mouvements trotskistes, analyses et critiques théoriques, témoignages, etc. Ce numéro pourrait servir de plate-forme au lancement du site et, largement diffusé, pourrait répondre à beaucoup de questions que l'on se pose.


Ces quelques explications faites, nous nous permettons de réitérer nos excuses, avant de vous abandonner à la lecture de ce dernier Spartacus qui, nous l'espérons, vous procurera néanmoins quelque satisfaction. Nous vous transmettons nos meilleures salutations militantes,


Bien fraternellement,
Spartacus.

revue.spartacus@caramail.com